ça commençait bien ! Le bus (de nuit) nous a déposé à 6H du matin au milieu de grands building, sans aucun panneau d'information. Tout était désert et fermé. Nous avons fini par suivre les quelques japonais qui étaient avec nous pour regagner une rue moins morte. Nous sommes rentrés dans un petit restau du matin (pas de bars ou de cafés ici) où un charmant jeune homme nous a indiqué la gare la plus proche. Il nous a même accompagné pour nous mettre sur la voie.
A partir de là, tout a été facile. Les transports en commun sont très performants. Même si, pour la première fois au Japon, on croise beaucoup de monde, on n'en ressent pas la pression. Toutefois, les gares géantes sur quatre étages de transports sont assez impressionnantes, d'autant qu'elles associent souvent métro, plusieurs compagnies de trains, bus locaux et nationaux ET grands centres commerciaux.

De ces 3 jours à Tokyo, nous retiendrons :
- le quartier Geek avec des immeubles entiers consacrés aux jeux vidéo et aux figurines de mangas. On y trouve des salles de jeux sur plusieurs étages. Le bruit y est assourdissant : une sorte grondement permanent domine les musiques des jeux. Du jamais entendu ! Il faut vraiment entrer dans les bâtiments et les magasins pour mesurer toute la particularité de ce quartier. Claude a été particulièrement fascinée. On a même trouvé un "love shop" sur 6 étages dont certains interdits aux hommes, d'autres aux femmes. Tout ça sur un grand boulevard dans un quartier fréquenté par les jeunes, les hommes d'affaires ... (ce n'est pas Pigalle). Excellent ! On y trouve aussi les " @ home cafe" où les serveuses sont habillées en soubrettes, mini jupe ... fantasme du mâle japonais dit Pascal ;-)
- la marée humaine du carrefour Shibuya dont le flux est rythmé par les feux tricolores, tout ça au milieu de buildings géants et d'enseignes lumineuses. Ce qui est frappant, c'est qu'on ne ressent pas d'énervement ou de tension malgré le monde,
- la présence française à travers des marques de vêtements, de cosmétiques, mais aussi à travers l'utilisation fréquente de la langue française pour les enseignes purement japonaises,
- les centres commerciaux gigantesques, intégrant deux étages de restaurants,
- les merveilles exposées au Musée national,
- les fameux pandas géants du zoo, dont un a bien voulu sortir de sa sieste pour manger son bambou préféré et permettre une petite photo sympa (mais à travers la vitre blindée)
- les "cafés chouettes" qui ne sont pas de vrais cafés mais des lieux où l'on paie pour caresser ces charmantes ptites bêtes. Il existe de même des "cafés chats".

Tokyo fut aussi notre point de départ pour 2 jours au Mont Fuji. Nous avons logé à Fujiyoshida qui est jumelée avec Chamonix. Heureux hasard.
Nous avons eu beaucoup de chance : des places dans le bus sans avoir réservé alors que c'est la "Golden Week", semaine de vacances la plus populaire des japonais, le beau temps qui nous a permis d'apprécier le cône parfait du volcan encore enneigé avec différents premiers plans : cerisiers, érables rouges, pagode ...
Une randonnée pour grimper sur une crête à 1304 mètres d'altitude restera aussi un grand moment : les 100 derniers mètres étaient vraiment raides, à tel point qu'une corde était installée et plus que nécessaire pour terminer l'ascension. Les baskets n'étaient pas très adaptées et très glissantes. Pour ajouter à l'ambiance, les rares japonais rencontrés portaient tous des clochettes sur leur sac pour faire fuir ... les ours. Si on avait su ... Panorama sublime sur le Fuji San, mais aussi sur les alpes japonaises.

Bilan extrêmement positif de ces deux semaines au Japon, sans conteste un point fort de notre voyage ... à tel point qu'on imaginerait revenir pour voir les jardins avec les couleurs d'automne et pourquoi pas en été pour gravir le Mont Fuji et randonner dans les alpes. Finalement, après discussion avec d'autres voyageurs, on se rend compte que le billet d'avion peut être tout à fait accessible.
ça ne fait pas de mal de rêver !