Le Canada fête ses 150 ans en 2017, une raison de plus pour y venir six semaines.


Pour arriver à Vancouver, nous sommes "montés sur le chien" (avons pris un bus "Greyhound"). Mais le lévrier n'a pas été bien rapide et nous avons 1H30 de retard. Petite galère pour trouver notre Airbnb, et enfin, à 22H nous pouvons nous poser dans une grande chambre d'une très belle maison tenue par des ... chinois, comme à Seattle !

La visite de la ville est un vrai plaisir. Dès la descente du skytrain, nous sommes séduits par le centre-ville : grands trottoirs, belles boutiques, bâtiments soignés. Tout est moderne et harmonieux. Plusieurs marinas et ports bordent la ville qui est construite sur une presqu'ile. L'océan est partout présent, même les boîtiers électriques sont décorés avec des paysages marins ! Dès que l'on se promène en bord de mer, le bruit des hydravions est permanent. Ils n'arrêtent pas de tourner, c'est pire que les hélicoptères à Chamonix.

Mais une vraie tache assombrit ce tableau presqu'idyllique : les SdF. On en trouve partout et, entre Chinatown et Gastown (la vieille ville), il y a deux rues surnommées les "bas-fonds" qui sont une vraie cour des miracles regroupant plusieurs centaines de drogués et paumés. Parmi tous ces malheureux, beaucoup d'handicapés ! En France, le social nous coûte cher mais il n'y a pas une telle misère et les indigents semblent moins abandonnés qu'ici ...

Le musée d'anthropologie de l'université est très centré sur les "firths nations". Totems, et autres sculptures géantes sont exposés dans un bel ensemble. Voilà un musée aussi beau qu'instructif ! Une exposition temporaire est dédiée à des artistes "résistants" notamment une photographe afghane qui peint sur les murs, à la sauvette, des femmes en burkha et un tibétain, Nortsé, qui témoigne de la destruction des temples et écrits boudhistes par une oeuvre forte (voir photo).


Après la ville, nous passons à l'île de Vancouver. Pour cela nous récupérons notre nouvelle voiture. Nous changeons de standing par rapport aux States, une petite moyenne japonaise mais avec quatre portes quand même, c'est bien suffisant mais nous avions pris des habitudes de luxe avec notre SUV précédent ! 1H30 de ferry sont nécessaires pour relier l'île. Pour le trajet aller, nous allons au plus court en passant par divers chenaux entre de petites îles, c'est très joli d'autant que nous bénéficions du soleil.

La capitale, Victoria, porte particulièrement bien son nom car elle est très "victorienne". Nous apprécions les beaux bâtiments, les parterres fleuris et les nombreuses boutiques de la rue principale, qui ne sont pas toutes des pièges à touristes. Il existe de vraies boutiques canadiennes de sportwear comme Roots ...

Deuxième incontournable sur cette île, très fréquentée des surfeurs canadiens : les baleines ! Equipés avec de grosses combinaisons imperméables et chaudes, nous embarquons sur un petit bateau pour plus de deux heures de navigation. Nous voyons tout d'abord de rigolotes loutres de mer qui font la planche ! Puis quelques phoques bien dodus qui font la sieste. C'est super et ça nous met l'eau (salée) à la bouche en attendant de voir les vedettes. Dans une baie un peu plus calme, notre capitaine stoppe le bateau et surveille les alentours. Oh, un évent, puis deux, puis trois ... elles sont bien là ! Amazing ! Quelques-unes lèvent la queue pour plonger, ce n'est pas systématique. Pour prendre des photos, c'est assez sportif, tout bouge, l'océan (très agité), le bateau et bien sûr les baleines.

Enchantés de cette expérience, il nous reste à faire une belle balade autour de la pointe de Ucluelet avant de rentrer sur le continent poursuivre notre voyage vers les montagnes.

L'anecdote de l'étape : au camping de Tofino, on joue aux dés pour déterminer le prix du site : 4$/point de dé. Claude lance les deux dés et fait un double 1. Yesssss ! Nuit à 8$, qui dit mieux :-)