Un dernier bus confortable avant ceux de Bolivie qui ont moins bonne réputation nous conduit à Puno, sur les rives du lac Titicaca. Nous traversons de jolis paysages de plus en plus arides en montant sur l'Altiplano où, curieusement, il y a plus de vaches que de lamas !

Nous passons une journée sur le lac et visitons deux îles sous un ciel lumineux (le retour en bateau se fera sous un bel orage).

La première est une des soixante trois îles flottantes, appelées îles Uros. Elles sont construites en roseaux et ancrées à l'aide de poteaux d'eucalyptus. Il faut un an pour les construire et leur durée de vie est approximativement de cinquante ans. Elles sont habitées chacune par quatre ou cinq familles. Très touristique mais néanmoins intéressant.

La deuxième est l'île de Taquilé, la plus grande du côté péruvien. En effet, le lac est à 56% péruvien et à 44% bolivien. Les habitants y vivent en communauté et tous les gains sont redistribués.Anecdote : la Bolivie qui n'a plus d'accès à la mer dispose quand même d'une marine de guerre qui est stationnée sur le lac. 

Face au lac nous mangeons des truites bien charnues et goûteuses. Nous traversons cette île bien agréable à pied avant de rejoindre un port sur l'autre versant.

C'est le centième jour de ce voyage américain et nous fêtons cela ainsi que la "presque" guérison de Claude, qui revit après plus de quinze jours difficiles, avec un pisco sour. En allant au restaurant, nous tombons sur un défilé de majorettes très court vêtues et de danseurs avec grelots aux chevilles et chapeau à la main. Les hommes sont beaucoup plus dynamiques et semblent vraiment prendre plaisir à danser. Nous apprenons que demain, 4 novembre, est le jour anniversaire de l'indépendance de Puno. Et, à minuit, les cloches sonnent puis une pétarade réveille Claude en sursaut alors que Pascal n'entend rien ! Le lendemain, les festivités continuent : grande messe en la cathédrale avec tous les officiels et une musique militaire, une parade de fanfares de lycéens et étudiants puis aubade de ces fanfares sur les marches de la cathédrale. Coloré et joyeux, tout cela est bien plaisant. L'après-midi, nous nous dissocions, Claude reste sagement à l'hôtel pour ne pas amplifier ses difficultés respiratoires, mais profite un peu quand même des festivités de la journée. Pascal part visiter le site funéraire pré Inca et Inca de Sillustani. Aussi intéressant pour la partie archéologique que joli pour l'emplacement, même si les inévitables nuages de milieu d'après-midi viennent ternir la lumière.