Après une nouvelle étape de 25 heures de bus, nous voici dans les Andes, à la porte de la Patagonie, enfin.

Bariloche ressemble à Chamonix : entre deux boutiques de sport on trouve des magasins de ... souvenirs et des glaciers ... Mais la ville a été fondée en 1902 par des suisses et, sans surprise, il y a aussi des restaurants de fondues, plusieurs brasseries artisanales dont l'excellente Patagonia et ... de nombreux chocolatiers. Nous parcourons la "rue du chocolat" en testant la spécialité locale : le chocolat en "branche" (de style feuilleté), c'est tout à fait bon !

Une autre caractéristique de la ville est d'être située sur la fameuse ruta 40, aussi célèbre ici que la 66 aux USA car c'est la route qui traverse tout le pays en suivant la montagne. Nous louons une voiture durant trois jours pour en parcourir un tronçon. Mais avant de partir, nous commençons par une soi-disant petite balade de 30 minutes pour rejoindre un belvédère où monte un télésiège. Pourtant, après une heure de grimpette de plus en plus raide, nous sommes toujours sous les câbles. Nous aurait-on menti ? Nous arrivons au sommet après une heure vingt d'effort et terminons en nous accrochant aux arbustes ... En fait, nous ne sommes pas à la bonne remontée mécanique, il fallait faire huit kilomètres de plus sur la route et nous venons de gravir le plus haut sommet du coin, sans le faire exprès !! La vue est superbe sur le lac qui baigne Bariloche et les montagnes encore enneigées des alentours.

Nous reprenons la voiture et commençons par emprunter la" route des 7 lacs" qui nous mène à San Martin de los Andes via huit lacs (trouver l'erreur). Cette route est très belle : de nombreux genêts jaunes vifs brillent sur les bas-côtés et des milliers de lupins roses, mauves, violets et même blancs se disputent les talus au soleil. Un beau spectacle, presque plus que les lacs ...

A San Martin, nous rencontrons plusieurs françaises qui nous déconseillent notre étape suivante à El Bolson. En effet, des randonneurs se seraient faits braqués et dépouillés. L'un d'eux aurait résisté et se serait fait tué il y a trois semaines. Notre hôtel est réservé, nous y allons quand même. Bien nous en a pris, car c'est la plus confortable et agréable des auberges que nous ayons eue jusqu'à présent. Tout le monde nous assure que l'on peut marcher ici sans problème. Tant mieux !

Demain, pour la dernière fois nous ferons 24 heures de bus pour atteindre le coeur de la Patagonie, celle de la Lune et du vent, comme disent les poètes : le parc du Fitz Roy et le glacier Perito Moreno !