Quelques infos sur l'évolution du Guatemala depuis 25 ans, lues dans le journal du jour (un excellent moyen pour moi de pratiquer l'espagnol tout en m'informant). 

Le Guatemala était un pays très différent en janvier 1998.

Quelques chiffres :

- La population était de 11,5 millions, aujourd'hui 17.6 millions alors que le nombre de naissances est passé de 5 à 3 enfants par femme et que l'émigration aux Etats-Unis est exponentielle, notamment depuis les catastrophes naturelles des années 2000 : 1.5 millions de guatémaltèques vivent aux USA, soit 9% de la population.

- 55% de la population vivait en milieu agricole contre 36% aujourd'hui.

- Moins de 1% de la population avait accès à internet contre 50% aujourd'hui.

- Lignes téléphoniques mobiles : 111 milles en 1998 et 22 millions aujourd'hui.

- Le budget national est passé de 17 à 84 millions de Quetzales.

- Dans les rues, le nombre de véhicules est passé de 878 milles à 4.6 millions.

- Le nombre d'enseignants dans le public en primaire a quasiment doublé : 47.5 milles/88 milles.

- Les envois de fonds sont passés de 3.5 millions à 140 millions (diaspora étasunienne).

- Le panier de la ménagère est passé de 1.16Q à 3.634Q (1€ = 8Q).


Autre info plus anecdotique sur le pays : les guatémaltèques adorent les pétards et les feux d'artifice, ils en tirent à toute heure de la journée. Mention spéciale pour les anniversaires où un feu d'artifice est tiré à 6H du matin.



Lac Atitlan et ses villages mayas


Ce lac d'altitude (1500 m) est un site incontournable du pays pour la couleur de ses eaux, les montagnes et volcans qui l'entourent mais aussi pour les tenues colorées des "mamitas" et la richesse de l'artisanat. Le moyen de déplacement privilégié est le bateau (les lanchas), chacun des villages disposant de son embarcadère. 

Nous passons d'abord deux jours sur la rive Ouest à San Pedro, village des fêtards, mais nous avions choisi un logement chez l'habitant (très accueillant) dans la vieille ville, loin de la rue principale et des bars à Occidentaux. Premier objectif : lever de soleil à l'Indian Nose ou Rostro Maya, départ à 4 heures du matin, c'est tôt ! Mais cette fois-ci, nous n'avions que 40 minutes de marche facile pour atteindre le belvédère. Nous profitons d'un ciel dégagé, le lac est d'huile, superbe ! "Pero hace un poco frio ..."

A 5 km de San Pedro, le village de San Juan est beaucoup plus joli avec de nombreux murs peints. Plus colorés les uns que les autres. Les thèmes du maïs et du café reviennent fréquemment. Nous retrouvons un couple de français rencontrés la veille dans le bus pour déguster un café face au lac. Ils sont en tour du monde depuis six mois. Ils logent dans une famille en immersion totale pour apprendre l'espagnol avant de poursuivre leur périple en Amérique latine. A midi, sur une agréable terrasse, nous apprécions un délicieux ceviche. Pour rentrer à l'hôtel, nous prenons un tuk-tuk, musique à fond.

Pour rejoindre le 3° village, Santiago, nous prenons une lancha. Ce village est réputé pour ses artisans travaillant le bois. Nous apprécions le marché où Claude pratique son espagnol avec une jeune cuisinière qui fait des tortillas. En échange d'un soda, elle accepte que ses mains soient filmées en pleine action. Ce bruit proche des applaudissements est caractéristique de la rue guatémaltèque.

Pour rejoindre Panajachel, la ville principale, notre bateau est un omnibus qui s'arrête à tous les pontons, 1 heure de trajet au lieu de 20 minutes, c'est pas grave, nous avons le temps et cela nous a permis de voir les très luxueux hôtels de la rive Nord. A Panajachel, "gringotenango" ou 'gringoland", beaucoup de touristes et d'échoppes pour eux. Les voyagistes passent tous ici et rarement dans les petits villages. Dans la rue, nous retrouverons un couple de québécois, voisins de chambre à Antigua. Richard est extra-ordinaire, très doué pour les langues, il est passionné des dialectes locaux. Il aborde facilement les locaux et remplit son petit carnet de vocabulaire tout en nous gratifiant d'une petite chanson improvisée qui lui permet de mémoriser les mots nouveaux.

Nous décidons d'aller ensemble à Chichicastenango en transports en commun locaux, camionetas ou "chicken bus" en langage gringo. C'est 4 fois moins cher, nettement plus authentique mais il faut changer deux fois alors que le shuttle à touristes est direct, mais il n'y a pas le choix des horaires. 

Le marché de Chichi est aussi un incontournable du pays. Des centaines de commerçants exposent tous types de produits dans 2 km d'allées : artisanat, vêtements locaux, vêtements occidentaux, fruits et légumes, poules et volailles, chatons, chiots et cochons, quincaillerie etc.. Nous mangeons pour trois fois rien sur une petite table au milieu de toute cette joyeuse animation. Point particulier, le cimetière. IL est très coloré et se prête bien à la photo. Claude est enchantée de son nouveau smartphone aux qualités photographiques indiscutables. 

Après une journée de repos et d'organisation de la suite, samedi nous partons pour une marche de 10km sur la rive Nord du lac entre les villages de Santa Cruz et San Marcos. Le sentier tout en balcon (avec quelques monta-cala) offre des points de vue magnifiques sur le lac et les 3 volcans qui le dominent. A Santa Cruz, l'église est exceptionnellement ouverte, c'est la 2° plus ancienne d'Amérique centrale. San Marcos est le village des babas cools. Boutiques vegan et de bien-être à chaque coin de rue, nous sommes toujours flexitariens, mais nous nous contentons d'un avocat et de deux bananes et ... d'un coca zéro, c'est tellement bon après 3 heures de marche et c'est surtout sans sucre


Demain, 9 heures de bus pour rejoindre le centre du pays ...