Nous aimons les volcans en activité et le Fuego est un des incontournables de ce voyage.

Même si l'on voit les éruptions très frèquentes depuis les terrasses d'Antigua, sans approcher pour les admirer de nuit était indispensble. 

Mais cela se mérite. 1300 m de dénivelée pour atteindre le campement par un chemin hyper raide pour les 4/5.

Nous faisons ce trek avec une association qui a une excellente côte sur les réseaux sociaux parmi les voyageurs. Notre groupe de quatorze est composé d'une jeune tchèque, d'un allemand, d'une israélienne, de 3 mexicains-guatémaltèques, de deux suissesses francophones et de six français. L'ambiance est excellente, ce sera un gros point fort du week-end. Nous sommes bien sûr les doyens.

 Il y a beaucoup de monde qui monte et descend ce samedi matin, ça bouchonne régulièrement car le sentier est parfois étroit. C'est l'occasion de souffler car c'est vraiment raide. Pour les différentes pauses, le groupe nous attend dans la bonne humeur, c'est agréable. Comme le dit Didi, la jeune israélienne, le groupe sera du début à la fin "very lifting", un pur bonheur. Après 3h30 de raidillon, le chemin contourne la montagne à flanc, ouf, ça repose un peu les jambes et surtout, le volcan est sous nos yeux. Toutes les 10 minutes environ, il expulse un champignon nucléaire plus ou moins volumineux. 

Au campement, il faut se décider, qui continue ? Avec Claude, nous hésitons mais cette première partie s'est plutôt bien passée, soyons fous, "adelante". Il faut d'abord descendre un col avant d'attaquer le cône final. Il n'y a plus de chemin, c'est tout droit dans la pente, dur dur. Le soleil se couche bientôt, le guide accélère, seul un participant pourra le suivre pour prendre la fameuse photo. La nuit tombe, le froid aussi. Le groupe est sur la crête, nous nous arrêtons dès que l'on peut voir les éruptions, à dix minutes de la crête. Spectacle grandiose des explosions incandescentes, mais elles semblent moins énormes que dans le prospectus des agences. Nous sommes quand même ravis. Il faut retourner au campement, procession des frontales qui descendent lentement au col puis la remontée finale, moins difficile que nous ne le craignions.

Après pas loin de 2000 mètres de dénivelée, le dîner est apprécié et surtout un délicieux chocolat chaud guatémaltèque que certains n'hésitent pas à arroser de whisky.

La nuit est fraîche et lors d'une sortie toilettes, nous admirons la plus belles des éruptions. Quel hasard ! C'était bien la peine de faire les 4 heures de grimpette supplémentaire.

Lendemain matin, superbe lever de soleil sur des volcans plus lointain, l'Agua et le Pacaya où nous étions le dimanche précédent. Un pur régal. 

La descente est une formalité de 3 heures, nous doublons de nombreux groupes. Regroupés à 20 mètres du parking, nous attendons notre minibus. Quant il arrive, Didi, la jeune israélienne qui vient de mettre des sandales pour être plus à l'aise se tord méchamment la cheville sur les 10 derniers mètres de sentier. Elle part à l'hôpital accompagnée de Kevin, un membre du groupe qui ne veut pas la laisser seule, on espère avoir des nouvelles rassurantes plus tard. Malheureusement ce ne sera pas le cas, fracture.

Pour les autres, sauf les latinos qui enchainent tout de suite vers le lac Atitlan où nous irons demain, nous décidons de nous retrouver pour un apéro-dinatoire et terminer en beauté ce week-end mémorable.




En route vers le Lac Atitlan pour une petite semaine d'activités lacustres ...