Premières impressions mexicaines ...


Nous voici six milles kilomètres plus au sud, en pleine saison des pluies, au Yucatan. La théorie voudrait qu'il pleuve le soir et la nuit, mais dès le troisième jour, la réalité est bien différente et à Valladolid, les capes de pluie achetées en catastrophe sont insuffisantes face aux trombes d'eau. Pour traverser les rues devenues des torrents, autant enlever ses chaussures ou marcher en tongs comme en Asie !

Autre théorie discutable, celle des moustiques, qui ne piquent qu'à l'aube ou au crépuscule. Ici, ils sont voraces toute la journée. Heureusement, il n'y en a pas partout.


Nous sommes venus voir des sites mayas et il en figure un chaque jour :

- A Coba, les vestiges (pyramides, jeux de pelotes) sont encore enfouis dans la végétation. Claude gravit la plus haute des pyramides pour découvrir du sommet une mer d'arbres sans fin. La descente est particulièrement vertigineuse ! Pascal, encore trop faible après son épisode "vertigineux" personnel, reste sagement en bas.

- Chichen Itza est le site le plus célèbre et le plus spectaculaire du Yucatán, bâti par les Mayas, mais qui n'a connu son véritable essor que sous l’impulsion des Toltèques. Il mérite son inscription sur la liste des sept nouvelles merveilles du monde.


Sur la route, les mexicains ont inventé les ralentisseurs les plus performants du monde, d'énormes gendarmes couchés. Il y en a avant chaque carrefour, chaque entrée de ville, chaque école, chaque hôpital ... Ils sont très très présents et parfois mal signalés. La vigilance est indispensable pour ne pas casser les amortisseurs.


Les villes coloniales sont toutes construites sur le même modèle : église et grand place (zocalo) au centre, entourées de rues en damier classées avec des chiffres pairs d'ouest en est et impairs du nord au sud. Avec ce système simple, nous n'avons pas besoin de GPS pour rejoindre nos logements et nous repérer en ville.

Les maisons sont peintes avec des couleurs vives. A Izamal, la plus belle ville coloniale du Yucatán, elles sont toutes d’un jaune éclatant, comme le couvent qui domine la ville, le couvent San Antonio de Padua qui est de nos jours le plus grand ensemble monastique d’Amérique.

A Mérida, la capitale du Yucatán, la palette de couleurs est plus variée. Y séjournant un dimanche, nous avons la chance d'assister à un spectacle de danses traditionnelles. Il y a beaucoup d'ambiance ! 


Le Yucatán est aussi la terre des "cenotes", des puits naturels produits par l’effondrement de terrains calcaires situés au-dessus d’un réseau de rivières souterraines. Ils se sont formés il y a des millions d’années lorsque une météorite a percuté la Terre et provoqué un véritable cataclysme. A Dzibilchaltun, en surface, les moustiques sont agressifs et dans l'eau, les poissons chatouillent (et nettoient) les pieds. Nous y verrons par contre un iguane et de nombreux oiseaux colorés. A Chochola, le cenote est souterrain et nous nous baignons dans une ambiance féérique.


Notre premier contact avec les mexicains est bien plus agréable que ce que nous laissait entendre les guides ou d'autres voyageurs. Pourvu que ça dure !