Nous voici arrivés au terme de notre voyage aux Amériques.

Ushuaïa, "el fin del mundo" ... enfin presque car Port Williams, nettement plus petite, est encore plus au sud, sur la berge chilienne du canal de Beagle.

La ville d'Ushuaïa nous surprend par sa taille (70 000 habitants) et son dynamisme. Nous nous attendions plus à un port de pêche...

Nous pensions également être plus au sud, nous ne sommes qu'à 54°, le pôle Sud est encore à 3900 kilomètres (en comparaison l'Islande, à 66°, est beaucoup plus au nord) ce qui explique qu'ici, il ne fait jamais vraiment froid ni jamais chaud non plus.

Par contre, nous trouvons, comme prévu, le bout des Andes et la ville s'étage sur les pentes de la montagne. Il y a même des pistes de ski alpin et de ski nordique à proximité.

Lors d'une mini croisière dans le canal de Beagle, nous avons pu admirer plusieurs familles de lions de mer (famille des otaries) se réchauffant au soleil. Le mâle dominant règne en vrai pacha sur son harem d'une douzaine de femelles. Mais notre plus grand plaisir a été de marcher avec les pingouins. Les plus nombreux sont les petits pingouins de Magellan, les plus beaux les pingouins papous au bec orange. Il y avait même un manchot empereur, "perdu" au milieu des papous. Les bébés sont nés en octobre-novembre et beaucoup craquent pour ces petites boules de duvet. Nous respectons cependant les recommandations de la guide, qui nous avait expressément demandé de contenir nos émotions et de ne pas faire de câlins aux pingouins. Nous comprenons pourquoi ;-)

Nous avons aussi l'occasion de visiter un musée très pédagogique sur les cétacés et les pinnipèdes (phoques, otaries et loutres) qui fréquentent la Terre de Feu. Sur les murs, les squelettes sont accrochés en superposition avec l'image de l'animal et tous les dessins sont à la taille réelle, ce qui permet de mieux se les représenter.

Les deux autres journées passées ici ne méritent pas vraiment de longs discours : une randonnée vers un lac réputé, mais qui ne nous laissera pas de souvenir impérissable, peut-être parce que la météo était maussade et le ciel bien bouché. De façon générale, la météo est extrêmement changeante et le vent souffle TRES souvent. Nous renonçons, le troisième jour, à payer bus et entrée dans le parc national de la Terre de Feu, persuadés que ça n'en vaut pas la peine. Les descriptions nous font clairement penser aux alentours de l'île de Vancouver. Nous restons donc sur Ushuaïa et en profitons pour vous livrer cet article, peut-être le dernier !