Dernière étape et donc dernier article de ce périple américain : Ciudad de Panama.

Cette ville est très vaste et très contrastée, le meilleur côtoie le pire comme l'hyper-richesse la grande pauvreté, l'urbanisation intensive et la jungle avec des paresseux en pleine ville ... d'ailleurs on en a trouvé un, en bonne compagnie avec un iguane géant.

Mais pour tout le monde, elle est indissociable du canal interocéanique. D'ailleurs le plus beau musée de la ville lui est consacré. 

L'histoire de la traversée de l'isthme est aussi vieille que celle de la conquête espagnole. Elle remonte au début du 16°siècle lorsque Balboa découvrit la "mer du Sud" (le Pacifique). Les conquistadors allaient partir découvrir puis conquérir puis piller l'Empire Inca (Equateur, Pérou et Bolivie). Ils rapportent de leurs expéditions des tonnes d'or et d'argent qui transiteront par Panama avant de traverser le pays par deux chemins pas très sûrs. L'idée d'une traversée par bateau est très vite apparue mais la technologie de l'époque ne permettait pas une telle réalisation. Pendant 3 siècles, ingénieurs et géographes vont rivaliser d'expérimentations et de mesures pour imaginer la meilleure voie d'eau possible, par le Mexique, par le Nicaragua ou par le Panama. Au moment de la ruée vers l'or (1850- 1860), rejoindre la Californie par les Grandes Plaines était trop dangereux à cause des Indiens, des centaines de milliers de chercheurs d'or passent par l'Amérique centrale. La voie ferrée Colon-Panama est inaugurée en 1855. Les Etats-Unis pressent pour trouver une solution et privilégie le Nicaragua. Mais la roublardise du nouveau directeur français (je vous laisse approfondir cette histoire peu banale - cf photo) fera échouer cette idée, il pourra revendre, à perte, la malheureuse compagnie française qui n'arrivera pas à couvrir ses dettes. L'histoire du canal est passionnante mais ce n'est pas l'objet de cette prose (mais c'est quand même la moitié de cet article, on est passionné ou on ne l'est pas).

Nous n'irons pas visiter les écluses de Miraflores. Des français nous en dissuadent, pour eux c'est très cher pour pas grand-chose. Nous ne verrons ces écluses que de loin. Plusieurs personnes nous confirment que le seul moyen réellement intéressant de voir les écluses est de prendre le bateau, très cher ou hors de nos compétences car il faudrait s'engager comme manoeuvre. Mais nous franchirons le Pont des Amériques en rentrant d'El Valle. Et de Panama, nous voyons la queue des porte-conteneurs qui barrent tout l'horizon.

La ligne de buildings (skyline) est, en bord de mer, assez élégante.

Pour tous les touristes, le quartier à visiter est le Casco viejo, la vieille ville, avec sa place de France, en hommage notamment à Ferdinand de Lesseps. De belles maisons coloniales ont été récemment restaurées et on y trouve de nouveaux restaurants et bars cosy. C'est tout propre, il y a des policiers tous les 100 mètres. Mais, deux rues plus loin, les immeubles pourrissent d'humidité, les déchets ne sont pas ramassés, la misère pue. C'est la même municipalité, deux poids deux mesures.

Nous avons bien apprécié, pour notre dernier déjeuner, le marché des fruits de mer où nous nous sommes régalés de bons poissons.

Bien rentrés à Nice mercredi 12 avril à 18H ! Merci à Agnès de nous avoir accueillis à l'aéroport et ramenés à notre home sweet home !